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Les débuts du Moyen Age : Mérovingiens 
et Carolingiens en Occident , Islam en Orient

Le sacre de Charlemagne

Alliance du pape et
des Francs : Charlemagne couronné empereur d'Occident par
le pape Léon III, le 25 décembre 800. Miniature
extraite d'une édition du XIV° siècle des Grandes
Chroniques de France
. Bibliothèque royale, Bruxelles

I - La Gaule de Clovis :
un État franc

II - La monarchie sacrée
des Carolingiens

III -Un pouvoir de plus en plus fragmenté

 
A) Clovis : le fils d'un administrateur romain A) Un pouvoir qui vient de Dieu...  A) L'Empire de Charlemagne
B) Une société germanique, catholique, rurale B) ...et soutient l'Église catholique  B) Naissance de la Francia Occidentalis (843)
C) La première dynastie royale  C) L'affirmation des princes territoriaux, dont les Capétiens
IV - L'Islam : une religion et une civilisation
A) Le 3ème monothéisme B) Un immense empire C) Une riche civilisation

 

Le Moyen Age

- à la suite de migrations et d'invasions, particulièrement celle des Francs, dislocation du pouvoir politique et domination des seigneurs sur les paysans ;


- naissance de la France : un État royal, une capitale, une langue ;  


- l'Europe des abbayes et des cathédrales ;
- en Méditerranée, une civilisation fondée autour d'une religion, l’Islam. Entre Chrétiens et Musulmans, des conflits mais aussi des échanges


Le baptême de Clovis

I) La Gaule mérovingienne : un État franc

A) Clovis : le fils d'un administrateur romain

L'État franc est un État fondé par des troupes romaines d'origine franque. Une très large partie des groupements de populations barbares en Gaule n'appartient ni aux "grandes invasions" ni au royaume mérovingien, mais bien à la colonisation de letes organisée par l'administration romaine (témoignage des rangées de tombes, avec enfouissement des armes, tombes bien alignées).

Clovis est le fils de Childéric, roi reconnu par l'administration romaine et l'Église gallo-romaine. Il dispose des structures romaines encore en vigueur, comme l'impôt, qui continue à être payé (sauf par l'armée). Les ateliers et dépôts d'armes continuent d'équiper l'armée, qui reste fidèle aux usages et à la discipline (cause de supériorité de l'armée franque) de l'armée romaine (ex : le partage équitable du butin entre les soldats, la revue d'inspection des troupes le ler mars avant l'entrée en campagne, le droit de vie et de mort du chef sur ses hommes, comme le révèle l'épisode du vase de Soissons, après la victoire sur le dernier général romain Syagrius, en 486 - "Qui a cassé le vase de Soissons ?" La réponse du spécialiste de Clovis, Michel Rouche...).

Le baptême de Clovis : 
une alliance avec l'Église catholique

Clovis s'allie à l'aristocratie riche et puissante des sénateurs gallo-romains, et surtout, aux plus puissants d'entre eux, les évêques. L'aristocratie franque (extrêmement peu nombreuse par rapport à la population gallo-romaine) s'unit par des alliances matrimoniales à l'aristocratie gallo-romaine, qui adopte des noms francs, avec des intérêts communs : préserver les structures et les privilèges d'un État menacé à l'Est par les Germains et au Sud par les Wisigoths. D'où le choix stratégique du baptême catholique de 499 (?), avec un très grand nombre de grands et de petits (le roi ne se coupe pas de son peuple) : Clovis trouve ainsi l'alliance des Gallo-Romains déjà convertis (armes, troupes) et peut libérer la Gaule de la souillure des hérétiques ariens (Alamans et Wisigoths - bataille de Vouillé, en 507).


Le baptême de Clovis, Miniature des Grandes Chroniques de France, 1380. L'évêque Saint Rémi de Reims asperge le front du roi, que contemple, à gauche, son épouse Chlotilde.

L'empereur d'Orient reconnaît officiellement Clovis comme roi, seul souverain catholique à côté de l'empereur. Il est nommé "consul" et "Auguste" (Clovis distribue d'ailleurs des pièces d'or à la population de Tours, à la manière du triomphateur romain). Il élit Paris comme capitale, où il fonde l'Église Pierre et Paul (future Ste Geneviève - et actuel Panthéon...) sur sa sépulture. Les centres de pouvoir basculent du Sud romanisé vers le Nord.