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L'Antiquité : des Celtes 
aux Gallo-Romains

Vercingétorix en monnaie

Vercingétorix  sur une monnaie gauloise

I - La Gaule celtique :
une première civilisation

II - La Gaule gallo-romaine :
l'invention de l'État

A) Les Celtes : des Indos-Européens A) Une création des Romains et de Jules César
B) Des dizaines de cités celtes B) Une symbiose ethnique et culturelle
C) La fondation de Massalia (-600) C) Dès le III° s., de nouveaux peuples "barbares" s'installent en Gaule

 
 

L'Antiquité

- à l’origine de l’histoire du territoire français, une diversité humaine et culturelle qui en fait la richesse : populations premières, grecs, celtes (gaulois) prédominants

- la romanisation de la Gaule

- de plusieurs dieux à un seul Dieu : la christianisation de l’Europe

 

 

La civilisation celte

L'Arbre Celtique, un site complet et illustré

 I) La Gaule celtique : un "chaos" (Michelet)
ou une première civilisation proto-urbaine

A) Des Indo-Européens conquérants :
une " civilisation de la guerre " appuyée sur le fer

Les Celtes constituent un rameau occidental des Indo-Européens (ils forment des peuples différents, dont les langues sont apparentées). Dès le VIII° siècle, surtout à partir du V° siècle, ils migrent vers l'ouest, le nord, le sud, le sud-est - jusqu'en Turquie... à partir d'un secteur originel bavarois. Pendant quatre siècles, de longs convois d'hommes, de femmes, d'enfants, de chariots, de cavaliers errent sur les chemins, sans buts déterminés, rencontrant à leur arrivée la farouche résistance des peuples indigènes, celle des Ibères au sud de la basse vallée du Rhône, celle des Ligures à l'ouest et à l'est.

Partout, ces populations antérieures ne disparaissent pas, ne sont pas exterminées, mais elles se mêlent aux nouveaux arrivants, dans un processus de colonisation et d'acculturation. Les Celtes s'imposent localement grâce à leur maîtrise de la technologie du fer (longue épée à double tranchant). Leur société est bâtie sur des pratiques et des valeurs guerrières, dédaignant la paix : bravoure dans le combat, buste nu, sans crainte de la mort ["Nous ne craignons qu'une seule chose, que le ciel nous tombe sur la tête..." (déclaration à Alexandre le Grand). Les jeunes gens trop gros pouvaient être condamnés à des amendes]. La mort est d'ailleurs partout présente : "Il faut savoir qu'il y a deux mille ans, plus de la moitié de la population disparaissait avant l'âge de dix ans. Une grande partie des enfants qui ont été enterrés ici l'ont été avec du mobilier très semblable à celui des adultes", explique Stéphane Marion, archéologue à l'Institut National de Recherches Archéologiques Préventives sur la nécropole de Bobigny, où une centaine de tombes datant des III°-II° siècles av. J.C. ont été mises à jour (Le Monde du 11/12/2002)